Objet : AVIS DÉFAVORABLE AUX AFSB
Contribution :Collectif LGV-NINA (Ni Ici, Ni Ailleurs) Vallée du Ciron
AVIS DÉFAVORABLE AUX AFSB, porte d’entrée du GPSO
Nous, membres du collectif LGV-NiNA, représentant plusieurs centaines de citoyens et de citoyennes du bassin versant de la vallée du Ciron (Escaudes, Bernos-Beaulac, Cudos, Pompéjac, Captieux, Lucmau, Préchac, Noaillan, Balizac, Landiras...) et de nombreux autres habitant-es de Gironde (Vallée de la Garonne, Entre-deux-Mers, Vallée de la Leyre...) et d'ailleurs dans toute la France, attaché-es à la biodiversité unique de l’écosystème du Ciron déposons un AVIS DÉFAVORABLE sur ce registre de l’enquête publique environnementale de AFSB.
Grâce à la lecture en ligne de ce registre numérique, nous pouvons déjà juger de la négativité de ce projet, par les apports justifiés de centaines de contributions qui mettent en avant les problèmes, les contradictions, les erreurs soulevées dans ce dossier par un tel chantier.
Une fois cette enquête environnementale terminée et les dérogations souvent très facilement obtenues, si les promoteurs de ce projet (État, Régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie, Multinationales pressées de couler du béton et de servir uniquement leurs intérêts) persistent à imposer ce projet écocidaire (en totale contradiction avec la loi climat et résilience de 2021) alors commenceraient des destructions environnementales sans précédent aux portes de la métropole bordelaise.
Après les destructions des maisons, s'en suivraient les dégâts causés, une fois de plus à notre environnement (faune, flore, zones humides et NATURA 2000, cycle de l'eau), sans parler de l’impact d’un tel chantier sur la vie des habitants et habitantes concerné-es et ce durant des années. A Bègles, Villenave d'Ornon, Cadaujac et Saint-Médard d'Eyrans, ce sont des Espaces Naturels riches et sensibles, aussi précieux que la Vallée du Ciron, avec des bocages, des bois, des prairies sèches, des zones humides, des marais et des rivières qui seraient menacés par les bulldozers et les pelleteuses dès septembre ??? L'Eau Blanche et le Cordon d'Or pour ne citer qu'eux, sont des trésors et aucune mesure de compensation ne permettrait de justifier leur destruction.
Depuis plus de 20 ans, associations, collectifs, élu-es de terrain, population et experts ont démontré l’inutilité de ce projet. Des alternatives ont été proposées sans jamais être réellement étudiées par la SNCF, elles ont même été écartées alors qu'elles émanent de bureaux d'études et d'ingénieurs tout à fait qualifiés et reconnus dans leur domaine. En 2013/2014, les commissaires enquêteurs de l'enquête publique sur le GPSO eux aussi, ont donné à l'unanimité, un avis DÉFAVORABLE reconnaissant par là que ce projet n’était PAS d’utilité publique.
Aujourd'hui encore, à travers toutes les contributions déposées, plus de 2500 à cette heure, tous les aspects négatifs ont été soulevés. Comme les autres collectifs et associations engagés dans cette lutte en Gironde, Lot-et-Garonne, Landes, Tarn-et-Garonne, Haute-Garonne et Pays Basque, il faut le dire et le répéter nous ne sommes pas contre le train, bien au contraire, mais pour un train du quotidien au service de la population. Les 900 millions d'euros dépensés pour seulement 12 km de ces aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux, le seraient forcément au détriment de l'entretien et de la rénovation des lignes existantes, sans parler de toutes celles qui ferment... et des trains qui roulent encore au gasoil... Et ce serait exactement les mêmes dégâts pour les AFNT au nord de Toulouse !
Nous sommes donc résolument contre les AFSB, les AFNT et les lignes nouvelles LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Nous sommes contre le GPSO.
Ces 4800 hectares restent des Zones à Défendre et les mobilisations à venir vont dans ce sens.