Organisé en plusieurs ateliers (lien externe) visant à définir de nouvelles méthodes de financement pour les différents types de réseau de transport existant, la conférence fait un bel appel du pied au secteur privé. Une journée de travail thématique a été consacrée le 12 juin dernier à "la mobilisation et à l'expertise des acteurs privés" au ministère de l'Économie à Paris Bercy.
Lors de ce grand évènement, nombreuses ont été les paroles bienveillantes et encourageantes envers les Partenariats Publics Privés (PPP). Pour contextualiser, ces partenariats sont une manière de produire des projets de grande ampleur publique en déléguant leur fabrication et parfois une partie de leur exploitation à des entreprises privées. C'est, par exemple, le cas de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux qui a été réalisée grâce à des investissements privés et qui est aujourd'hui détenue et exploitée par Liséa, une compagnie appartenant à la Caisse des Dépôts et Vinci, entreprise aussi connue pour être l'exploitant de plusieurs autoroutes de l'Ouest au Sud de l'Hexagone.
Dans l'article de la Banque des Territoires (lien externe) relatant cette journée, on y trouve le plaidoyer du ministre des Transports Philippe Tabarot qui a l'air déjà bien arrêté sur la question des financements des infrastructures de transport en s'exclamant : "Il est indispensable d'améliorer les montages permettant de mobiliser efficacement les financements privés".
Durant cette journée, d'autres acteurs comme le PDG de SNCF Réseau ont encensé ce modèle pour qui il y avait des retours très positifs. Pourtant, sur la seule expérience du trajet de train Paris-Bordeaux, les tarifs des péages ferroviaires sont tels qu'ils se répercutent sur le prix du billet final. Au grand dam des voyageuses et des voyageurs qui bien souvent ne connaissent pas cette société où le nom n'est affiché nulle part.