Actualités environnementales de Septembre 2025

La rentrée n'a pas été que scolaire, mais aussi riche en nouvelles environnementales et territoriales. En voici un bref résumé

Avis défavorable du Conseil National de la Protection de la Nature sur le GPSO

Le 4 juillet 2025, les promoteurs du projet GPSO ont déposé un long dossier d'autorisation environnementale dans le cadre de la construction de la ligne nouvelle Bordeaux-Toulouse. Ce dossier, ayant surpris plusieurs collectivités (lien externe) par son épaisseur (plus de 20 000 pages à analyser en un mois et demi), comportait une partie demandant une dérogation à l'interdiction de détruire des espèces animales et végétales protégées. Durant la première phase du projet, celle des investigations préalables, il est notamment prévu :

  • des "libérations" d'emprises, c'est-à-dire débroussailler, déboiser, défricher et créer des accès sur des parcelles de terrain.
  • des sondages géotechniques.
  • des diagnostics d'archéologie préventives.

Selon le dossier, l'ensemble de ces travaux porteraient atteinte en détruisant, altérant ou dégradant les sites de reproduction ou d'aires de repos plus de 223 espèces protégées.  (48 de flore ; 94 d'Oiseaux ; 27 de Mammifère, dont 19 Chiroptères ; 14 d'Amphibiens ; 11 de Reptiles ; 9 d'Insectes et 4 de Poissons). Plusieurs espèces de faune et de flore relèvent particulièrement de la protection du Conseil national de la protection de la nature (CNPN), notamment la Loutre d'Europe ou le Vison d'Europe que nous ne cessons d'essayer de visibiliser. Une dérogation à l'interdiction de détruire des espèces animales ou végétales protégées est possible seulement avec l'accord du CNPN, si la perte écologique induite par des travaux peut être compensée.

Devant la complexité de l'évaluation de l'impact d'un tel projet sur la biodiversité, le CNPN attendait un effort de synthèse particulier de la part de SNCF réseau

Rapport du CNPN

C'est un dossier encore très inabouti qui a été adressé au CNPN. La consultation des instances ne constitue pas un « ballon d'essai » : elle implique notamment des dizaines d'heure de travail bénévole par des experts, et davantage encore par les services de l'État. Il semble que les avis déjà sollicités plus en amont, et les échanges avec les services de l'État, n'aient que trop partiellement été suivis d'effet par SNCF réseau

Rapport du CNPN

Dans un avis de 6 pages, le Conseil national de la protection de la nature étrille un dossier long, complexe et malgré tout imprécis et apportant beaucoup de confusion. Plusieurs oublis dans l'évaluation des enjeux écologiques ont été notés, comme la prise en compte d'espaces naturels autour de Captieux, sont identifiés, quitte à qualifier plusieurs éléments du dossier comme incohérents ou incomplets.

Après l'analyse de plusieurs points du dossier, le CNPN conclut sont document en émettant un avis défavorable à la demande de dérogation. Dans les raisons évoquées, on retrouve principalement une critique simple : manque de précisionimprécisionincomplétude.

Cocasse donc de la part de SNCF Réseaux de vouloir nous rassurer à tout prix des bienfaits et le sérieux de leur projet, quand ils ne sont pas capables dans un dossier de 20 000 pages d'apporter des éléments précis pour justifier leur demande de permis de détruire notre environnement commun.

Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) de l'aire métropolitaine bordelaise - Enquête publique

Depuis le lundi 15 septembre jusqu'au 15 octobre 2025, une enquête publique est en cours concernant un projet de révision du Schéma de Cohérence Territorial concernant l'aire métropolitaine de Bordeaux.
Plusieurs communautés de communes sont concernées :

  • Métropole de Bordeaux
  • Médoc-Estuaire
  • Rives de la Laurence
  • Coteaux bordelais
  • Créonnais
  • Portes de l'Entre-deux-Mers
  • Montesquieu
  • Jalle-Eau Bourde

Vous aussi, participez à l'enquête publique !

PestiRiv : Résultats de l'étude nationale sur l'exposition aux pesticides des riverains de zones agricoles

Les personnes vivant près de vignes sont plus exposées aux produits phytopharmaceutiques que celles vivant loin de toute culture. Voilà donc l'information importante à retenir de l'étude récente réalisée dans plus de 250 zones viticoles et non viticoles, menées par L'Agence Nationale de la Securité Sanitaire, de l'environnement et du travail (ANSES) et Santé Publique France.